La soirée a été très agréable : crêpes Intras Muros, balade sur les remparts, concerts de pirates... mais le dimanche matin voit un nouveau drame se produire : on dort si bien dans la maison de mes cousins (Merci Marie et François 💖 ), que nous ne parvenons pas à nous réveiller à l'heure prévue.
Du coup, j'arrive à nouveau trèèèèès tard au Salon.
Ils vont finir par croire que je suis toujours en retard !
(Sourire de ceux qui me connaissent)
Ca m'énerve, surtout que le Salon est bondé. Autant hier c'était calme, autant là, c'est l'affluence. Qui sait combien de dizaines (que dis-je ! Peut-être de centaines !) de dédicaces j'ai ratées !
Je m'installe fissa, et ça commence : malgré ma célèbre voisine, je n'arrête pas. Un monsieur à qui j'ai vendu mon livre hier s'arrête à nouveau :
- Mon fils a commencé votre roman dans la soirée, on a été obligé de le gronder pour qu'il arrête.
Cool ! (pas qu'on l'ait grondé, pauvre gosse, mais qu'il ait été happé par mon histoire).
Je rencontre deux jeunes femmes passionnées de lecture qui me l'achètent pour elles :
- Quand on l'aura terminé, on trouvera bien un enfant à qui l'offrir.
Une conseillère pédagogique me demande des informations pour des classes;
Une prof de français le prend pour en parler à la documentaliste de son collège (d'ailleurs, s'il y a des documentalistes qui me lisent...);
Des libraires veulent en savoir plus;
Un photographe qui a fait un livre magnifique sur Haïti, Corentin Fohlen (voir son merveilleux travail ici) , m'achète mon livre pour son enfant qui vient d'avoir... un mois ! (spéciale dédicace pour le bébé, et pour toi, Corentin)
Des enfants sont attirés par sa couverture lumineuse;
Une femme m'explique, en pleurant d'émotion, que de très bons amis à elle ont adopté une petite fille haïtienne, que la procédure a été très compliquée, et qu'elle aimerait leur offrir (et du coup, je pleure avec elle...) ;
Deux mamans adoptantes le veulent à tout prix ;
Une grande fille adoptée ne veut surtout pas en entendre parler, mais le lorgne du coin de l'œil, très intéressée, et lit la 4ème alors qu'elle croit que personne ne la voit ;
...
La liste pourrait être longue et, portée par toutes ces belles personnes aux histoires variées, j'explique l'histoire de ma Saraphina, de son long périple entre Paris et Port-au-Prince, métaphore de sa quête d'elle-même, de sa recherche des origines, de l'injustice, de la misère, de l'esclavagisme, du racisme... et de la douceur des bananes frites...
Ce roman, je l'ai déjà dit ici, je l'ai travaillé longuement. Il porte tout ce que j'ai envie de dire à mes filles et à tous les enfants de la Terre sur la tolérance, la solidarité, l'ouverture d'esprit, l'amour.
Alors bien sûr, en parler à toutes ces personnes, ça m'enthousiasme.
De fil en aiguille, à force de bien raconter (Evelyne Brisou-Pellen a même dit à mon mari que mon discours était admirable, et que j'avais une énergie folle à le rabâcher), je finis par vendre... tous les exemplaires prévus par la libraire !
Incroyable !
Le stock !
(Combien ça représente ? A mon avis une trentaine d'exemplaires ? Quarante ?)
Et c'est là que CA SE PRODUIT !
Ce moment où tout bascule !
Où je passe de l'anonymat à la célébrité...
De l'ombre à la lumière !
Mes filles m'ont rejointe. Ma plus jeune est à côté de moi.
Tandis que je parle à la personne à qui je vais faire ma toute dernière dédicace, je repère un mouvement sur ma droite, dans le public. Je lève un oeil, et aperçois une femme qui donne un coup de coude à son mari, les yeux écarquillés, tout sourire, en montrant dans ma direction. Moi, bien sûr, je pense qu'elle est en train de regarder Evelyne, sauf... qu'Evelyne n'est pas là. Comme je continue la discussion, je ne peux pas détailler ce qu'il se passe vraiment, autrement que du coin de l'oeil. Je peux tout de même voir l'appareil photo se lever, et le mari me mitrailler, sous les regards comblés de son épouse.
Mais j'ai rêvé !
Ou alors ils ont pris en photo l'affiche dans mon dos.
Ou bien...
- Maman, t'as vu, les gens, ils étaient trop contents de te voir et ils ont fait plein de photos de toi, et la dame elle parlait tout bas à son mari en te regardant et en riant ! Ca veut dire que t'es célèbre, maman.
Malheureusement, je ne saurai jamais pourquoi ces personnes me connaissaient, ni lequel de mes romans a provoqué ce (presque) délire, mais bon sang, maintenant, je me sens une autre femme, parce que : CA Y EST, MOI AUSSI, JE SUIS UNE CELEBRITE !
(PS : Petit conseil : pour bien comprendre la portée du dernier message, il vaut mieux avoir lu les posts sur le salon de Montaigu (ici, ici, là , ici ou encore là ) et le premier post sur Saint Malo, ici)
Du coup, j'arrive à nouveau trèèèèès tard au Salon.
Ils vont finir par croire que je suis toujours en retard !
(Sourire de ceux qui me connaissent)
Ca m'énerve, surtout que le Salon est bondé. Autant hier c'était calme, autant là, c'est l'affluence. Qui sait combien de dizaines (que dis-je ! Peut-être de centaines !) de dédicaces j'ai ratées !
Je m'installe fissa, et ça commence : malgré ma célèbre voisine, je n'arrête pas. Un monsieur à qui j'ai vendu mon livre hier s'arrête à nouveau :
- Mon fils a commencé votre roman dans la soirée, on a été obligé de le gronder pour qu'il arrête.
Cool ! (pas qu'on l'ait grondé, pauvre gosse, mais qu'il ait été happé par mon histoire).
Je rencontre deux jeunes femmes passionnées de lecture qui me l'achètent pour elles :
- Quand on l'aura terminé, on trouvera bien un enfant à qui l'offrir.
Une conseillère pédagogique me demande des informations pour des classes;
Une prof de français le prend pour en parler à la documentaliste de son collège (d'ailleurs, s'il y a des documentalistes qui me lisent...);
Des libraires veulent en savoir plus;
Un photographe qui a fait un livre magnifique sur Haïti, Corentin Fohlen (voir son merveilleux travail ici) , m'achète mon livre pour son enfant qui vient d'avoir... un mois ! (spéciale dédicace pour le bébé, et pour toi, Corentin)
Des enfants sont attirés par sa couverture lumineuse;
Une femme m'explique, en pleurant d'émotion, que de très bons amis à elle ont adopté une petite fille haïtienne, que la procédure a été très compliquée, et qu'elle aimerait leur offrir (et du coup, je pleure avec elle...) ;
Deux mamans adoptantes le veulent à tout prix ;
Une grande fille adoptée ne veut surtout pas en entendre parler, mais le lorgne du coin de l'œil, très intéressée, et lit la 4ème alors qu'elle croit que personne ne la voit ;
...
La liste pourrait être longue et, portée par toutes ces belles personnes aux histoires variées, j'explique l'histoire de ma Saraphina, de son long périple entre Paris et Port-au-Prince, métaphore de sa quête d'elle-même, de sa recherche des origines, de l'injustice, de la misère, de l'esclavagisme, du racisme... et de la douceur des bananes frites...
Ce roman, je l'ai déjà dit ici, je l'ai travaillé longuement. Il porte tout ce que j'ai envie de dire à mes filles et à tous les enfants de la Terre sur la tolérance, la solidarité, l'ouverture d'esprit, l'amour.
Alors bien sûr, en parler à toutes ces personnes, ça m'enthousiasme.
De fil en aiguille, à force de bien raconter (Evelyne Brisou-Pellen a même dit à mon mari que mon discours était admirable, et que j'avais une énergie folle à le rabâcher), je finis par vendre... tous les exemplaires prévus par la libraire !
Incroyable !
Le stock !
(Combien ça représente ? A mon avis une trentaine d'exemplaires ? Quarante ?)
Déjà, là, il n'en reste plus beaucoup... |
5... |
1... |
A pu... |
Et c'est là que CA SE PRODUIT !
Ce moment où tout bascule !
Où je passe de l'anonymat à la célébrité...
De l'ombre à la lumière !
Mes filles m'ont rejointe. Ma plus jeune est à côté de moi.
Tandis que je parle à la personne à qui je vais faire ma toute dernière dédicace, je repère un mouvement sur ma droite, dans le public. Je lève un oeil, et aperçois une femme qui donne un coup de coude à son mari, les yeux écarquillés, tout sourire, en montrant dans ma direction. Moi, bien sûr, je pense qu'elle est en train de regarder Evelyne, sauf... qu'Evelyne n'est pas là. Comme je continue la discussion, je ne peux pas détailler ce qu'il se passe vraiment, autrement que du coin de l'oeil. Je peux tout de même voir l'appareil photo se lever, et le mari me mitrailler, sous les regards comblés de son épouse.
Mais j'ai rêvé !
Ou alors ils ont pris en photo l'affiche dans mon dos.
Ou bien...
- Maman, t'as vu, les gens, ils étaient trop contents de te voir et ils ont fait plein de photos de toi, et la dame elle parlait tout bas à son mari en te regardant et en riant ! Ca veut dire que t'es célèbre, maman.
Malheureusement, je ne saurai jamais pourquoi ces personnes me connaissaient, ni lequel de mes romans a provoqué ce (presque) délire, mais bon sang, maintenant, je me sens une autre femme, parce que : CA Y EST, MOI AUSSI, JE SUIS UNE CELEBRITE !
(PS : Petit conseil : pour bien comprendre la portée du dernier message, il vaut mieux avoir lu les posts sur le salon de Montaigu (ici, ici, là , ici ou encore là ) et le premier post sur Saint Malo, ici)